Ιστορία
Histoire

 

Pendant l’antiquité, Amorgos était connue sous le nom de Pangali, Psychia, Karkissia et  Melania.  Pendant la période archaïque, trois cités états indépendantes se partageaient l’îl : Egiali au Nord, Arkessini au Sud et Minoa.  Mais l’île était déjà habitée pendant la période protocycladique (3000-2000 avant J-C) ainsi que pendant le Néolithique (4500 avant J-C).  Amorgos produisit de très nombreuses idoles cycladiques, donnant leurs noms à deux  variétés  de type  «canonique», celles de Kapsala et de Dokathismata; faits de marbre blanc provenant de Paros et Naxos.

 

En 434 avant J-C elle intégra l’Alliance Athénienne. Ainsi  se développèrent de nombreuses transactions commerciales avec d’autres îles et surtout Athènes.

C’est pendant cette période que fût érigée la Tour de la Sainte Trinité et le Bastion d’Arkessini.

Les dominations successives et consécutives qui suivirent en Mer Egée furent répertoriées par de nombreuses inscriptions découvertes sur l’île.  Ainsi, après la bataille navale de 322 avant J-C et la destruction de la flotte athénienne, l’île passa sous la domination macédonienne, puis aux Ptolémées, puis aux Romains qui l’utilisèrent comme lieu d’exil.

 

Les inscriptions découvertes nous donnèrent  de précieux renseignements sur la situation économique et les institutions de l’époque  mais aussi sur les mouvements des populations: ainsi des gens venus de Samos se sont installés à Minoa, de Naxos se sont installés à

Arkessini, et de Milos à Egiali.

 

Pendant la période de la domination romaine (1er siècle-4ème siècle avant J-C), l’île dépendait de la Province d’ Asie récemment créée puis passa entre les mains de la Province des Îles, ayant comme capitale Rhodes.  C’est pendant cette période, que Constantin 1er, dit Le Grand, décida du triomphe du christianisme et forma une monarchie de droit divin.

C’est ainsi que de nombreuses églises et chapelles, comme celle de la Vierge de Katapola (Panaghia Katapoliani),furent construites ou  que d’anciens temples furent reconvertis en églises.

Néanmoins, c’est grâce à sa position stratégique dans la Mer Egée (située entre les Cyclades et le Dodécanèse), qu’Amorgos est devenue un important centre commercial et culturel.

Lors de l’époque Byzantine, la ville de Chora  fut fondée au sommet d’une chaîne montagneuse.  Cet emplacement fut choisi pour protéger les habitants des pillages des pirates .

 

Ainsi, l’île fut pratiquement désertée  jusqu’à la fondation du monastère de Chozoviotissa au 11ème siècle.  En 1207, Amorgos fut annexée au duché de Naxos par le Vénitien Marco Sanudo.  Le kastro vénitien de Chora fut construit alors.  En 1276 le pirate véronais, Licario s’en empara pour le compte de Michel VIII Paléologue.  Pendant cette période les remparts ont été renforcés avec la construction de meurtrières et de nombreuses places ont été pavées.  On  les appelle aujourd’hui «Loza» du latin «Loggia».  C’est alors aussi que fut érigée  la Tour de Grava où l’on peut admirer aujourd’hui de nombreuses découvertes archéologiques.

 

En 1419, un traité entre les Ottomans et Venise confirme que l’île était sous la souveraineté vénitienne.  Au  début du XV ème siècle, le Sénat possédait la moitié de l’île; il en  vendit un quart, puis en 1446, il en vendit son dernier quart au comte d’Astypalea.  L’île se vida peu à peu de ses habitants avant d’être conquise par Barberousse en 1537 et occupée par les Ottomans. Malgré le joug Ottoman, Amorgos s’épanouit financièrement grâce au rôle du monastère de  Chozoviotissa.

Celui –ci jouissait de nombreux privilèges qui sont mentionnés dans des lettres patriarcales sigillées mais aussi reflétés dans les nombreuses restaurations d’églises effectuées pendant cette période.

 

Quelques années avant la révolution grecque (1821), des personnalités de l’île devinrent des membres actifs de la «Société Amicale» (organisation secrète qui organisa le soulèvement grec).  Ce n’est qu’en 1835 que l’île retrouve sa liberté et devint membre du nouvel état grec libre.  En 1837, le célèbre archéologue bavarois, Ludwig Ross (1806-1859), et premier professeur d’archéologie à l’université d’Athènes, récemment fondée, arriva sur l’île et entreprit des fouilles.  Depuis lors de nombreuses recherches entreprises sur l’île ont permis de mieux déterminer l’histoire d’Amorgos au cours des siècles; surtout celles de Lila Maragou, professeur d’archéologie à l’université d’Ioannina.

 

Vers la fin du XIXème siècle, on remarque une importante vague d’immigration vers Syros, Athènes, mais également vers l’Egypte et l’Amérique.  Un phénomène constaté aussi pendant la deuxième guerre mondiale,étant donné l’isolement de l’île mais aussi le tremblement de terre en 1956 qui a tari les puits en eau potable de l’île et a conduit ses habitants à l’exode rural et à la réduction des cultures.

 

Aujourd’hui, Amorgos est loin d’être une île commercialisée, c’est un endroit vraiment relaxant  dont l’environnement a gardé sa virginité et sa beauté naturelle!

 

En effet, de nombreux bourgs ont encore leur caractère traditionnel avec leurs ruelles pavées construites de telle manière afin de tromper les pirates, leurs chapelles, leurs puits et moulins à vent municipaux.  Tous vestiges de l’histoire de l’île à travers les siècles!

Cette île authentique compte appr.1859 habitants dont les principales ressources de vie sont l’agriculture, la pêche et le tourisme.